Cela faisait quelques années que j’avais quitté mon monde, et que je côtoyais ainsi des humanoïdes divers et variés déjà depuis un bon moment. Une idée me vient ainsi au fur et à mesure de mes observations, études et relations avec ces êtres. Moi qui étais capable de changer d’apparence, est ce que ce pouvoir était possible dans l’autre sens. Un humanoïde peut-il, même si cela est temporaire, prendre une apparence draconique, grâce à mes pouvoirs de transformation. Connaissant les deux physiologies de manières quasi parfaites, je pouvais donc d’affirmer, d’un point de vue seulement théorique, que cette transformation était possible. Le seul problème était que lors de ma transformation, je transforme la matière et ma masse que je ne peux plus comprimer dans ma nouvelle forme, en énergie magique, mais dans le cas inverse, je vais donc devoir piocher dans les énergies magiques de la cible ainsi que des miennes.

L’énergie ainsi consommée sera transformée en muscles, os, tendons, nerfs, etc… de la nouvelle apparence de la cible de ce sort. Cependant, les réserves magiques de chacun ont leurs limites, la transformation, contrairement à la mienne, serait alors temporaires dans ce cas, en me basant seulement sur mes propres réserves et leurs vitesses de régénération, j’ai pu estimer la durée d’une transformation à environs une petite heure. Cela étant, ce processus serait grandement désagréable pour la personne qui en serait la cible, le rajout de masse ainsi que la transformation de son corps n’est pas une chose à prendre à la légère… C’est comme si on vous arrachait au scalpel chaque once de votre peau et qu’on mettait à vif tous vos nerfs et connexions neuronales. Si on y rajoute la présence de membre supplémentaire, d’un instinct, surement destructeur, ainsi qu’un potentiel déboussolage à cause du changement de taille, je pense que cette expérience risque d’etre l’une des plus risquées de mon existence, mais des plus géniales si elle aboutit.

Je réunis donc tous ce dont j’avais besoin si cette expérience d’éraillait d’une quelconque manière. Les armes ne me risquaient pas d’être d’un grand recourt, mon apparence originelle leur était en tout point plus efficace, mais si l’instinct primaire du cobaye se réveillait, il aurait des besoins primaires, tel que consommer de la viande fraiche, ou encore des pièces en grande quantités. Ces quelques éléments en ma possession, je me mis à la recherche d’un lieu où je pourrais, de un, trouver aisément un cobaye, contre une légère rémunération s’il le désirait, et de deux, si cela déraperait, il y aurait à la fois des autorités compétentes, ainsi qu’un risque minime pour la population… La ville de Néo Thellius, dans le royaume de Thellius me semblait donc le lieu idéal, ville fortifiée, une armée locale puissante, et des alentours assez dégagés s’il devait y avoir un combat.

Je passai donc une annonce dans toutes les auberges et panneaux d’information à l’aide d’un petit message sur un parchemin qui disait :




Ainsi que le texte suivant écrit en petit à la fin de ce message :



Cela fait, j’attendis la venue des potentiels cobayes. J’installai alors le matériel « au cas où », puis je m’assis sur cette colline face à la ville et j’attendis, jusqu’à ce que quelqu’un veuille bien me rejoindre ici…

Malheureusement, je n’avais pas eu l’idée de reprendre mon apparence humaine. Le premier aventurier à me rejoindre fut tout d’abord surpris de mon apparence, quelque peu atypique si je puis dire. Il s’agissait d’une jeune fille d’une quinzaine d’année, qui me semblait avoir une certaine attirance pour les explosions. Cela ne me surprenait plus venant des habitants de ce monde, tous avaient leurs petites particularités, et quasiment une envie monstrueuse de provoquer le chaos d’une certaine façon. Je repris donc mon apparence humanoïde, me vêtit d’habits, puis je tendis à mon interlocutrice le contrat pour cette aventure. Je lui dis alors :


- « Voici le contrat afin de sceller votre participation à cette aventure et exploration. Je vous laisse donc l’honneur de le signer. Au niveau de la rémunération, je peux vous proposer quelques bricoles en or et pierres précieuses que je possède. En voici une, en gage d’engagement de ma part. »


Je lui envoyai alors un petit manchon en or sertis de pierre précieuse. Elle signa alors le contrat que je rangeai ensuite dans ma poche. Il ne me restait plus qu’à lui expliquer la vraie raison de sa présence ici, même si cela l’effrayait, elle m’était redevable du fait de ce contrat. Elle était à présent à ma merci, un vrai cobaye vivant et à mon entière disposition. Cela était trop beau pour être vrai.


- « Maintenant que ce petit détail est réglé. Oui, vous pourrez détruire des choses à votre guise dès que nous aurons terminé une petite expérimentation scientifique. C’est ce qui était convenu sur l’annonce et dans le contrat que vous venez de signer et qui se trouve actuellement dans ma poche. Comme vous avez pu le constater, je suis un dragon et je possède le pouvoir de me transformer en humain grâce à une magie de transformation. Je vais donc essayer sur vous, sur votre enveloppe charnelle, de réaliser la même transformation mais dans le sens inverse. Vous allez donc, si cette expérimentation aboutie, devenir temporairement un dragon. »


Cela fait, je traçai un cercle sur le sol et brulai l’herbe qui se trouvaient en son sein. Je l’invitai ensuite à y pénétrer. Puis lui dit :


- « Bien, j’espère que vous êtes prête car je vais commencer. Ce n’est pas douloureux… Tout du moins on s’y habitue… »


Tous cela avec un grand sourire. J’apposa alors ma main sur son dos entre ses deux omoplates, puis la transformation commença. Nous allions la réaliser en deux étapes. Tout d’abord elle allait recevoir des attributs draconiques, puis dans un second temps elle allait devenir un véritable dragon… Espérons que cela se passe comme prévu…

Bien, la transformation se déroulait pour le moment sans accros… Tout du moins, cette jeune fille criait à ma mort de manière raisonnable. Ce n’était pas que le rajout de matière ainsi que la transformation de chacun de ses cellules en reprogrammant leur ADN était quelque chose d’indolore. Mais tout de même, elle criait légèrement… Haaa quels cris…ça me rappelait mes premières tentatives de transformations. Un moment toujours excitant, le premier pas dans l’inconnu, le fait d’être un pionnier, quel magnifique sentiment pour un scientifique.

De plus, cette cobaye avait, si on retire ses braillement, plutôt bien survécu et encaissé la transformation. Son corps était logiquement agencé, il n’y avait pas d’abomination au tableau, tout était à sa place. Mentalement aussi, elle semblait d’aller plutôt bien, et surtout de gérer ses nouveaux attributs de manière remarquable. Elle eu même la force, entre ses cris de m’hurler :

-NON MAIS T'ES FOU TU SAIS A QUEL POINT CA FAIT MAL !

En effet, cela était tout à fait normal que je connaisse la douleur que provoque ce genre de transformation. Cela fait plus de 2000 ans que je la pratique, et lors de chacun de mes transformations, je ressens toujours cette même douleur, ces mêmes manques, ces mêmes sensations de déchirement de chacune partie de mon être. Je lui répondis alors :

- « C’est parfaitement exact, jeune humaine, ou devrais-je plutôt dire, jeune dragonne en devenir, je connais cette douleur si caractéristique car je la ressens à chacune de mes transformations, et cela fait déjà plus de deux millénaires que j’ai acquis ce pouvoir. Mais n’oublie pas, ce n’est qu’un mauvais moment à passer. »

Cette étape réalisée, il fallait à présent finaliser sa transformation, et ainsi permettre à cette humaine d’expérimenter temporairement la vie d’un dragon. Je m’agenouillai donc à son niveau et répétai l’opération. Je mis ma main entre ses deux omoplates, qui maintenant supportait une paire d’aile. Je lui dis alors :


- « Essaye de rester toi-même… Lors de cette phase finale tu recevras l’instinct bestial d’un dragon, essaye de ne pas te faire submerger… Ce serait fâcheux pour la ville voisine… »

La transformation repris ainsi de plus belle, augmentant sa taille et sa masse, et la dotant d’une véritable apparence draconique sur tous les aspects. La question était maintenant : Arrivera t’elle à supporter ce nouvel instinct bestial et surtout le contrôler ?


(Hors rp : Si Megumin rate son prochain jet (raté ou euh…), elle rentre dans un état de furie bestiale, n’ayant plus que la destruction, et la chasse comme objectif, si elle réussit, elle arrive à contrôler cet instinct.)

Megumin, ou plutôt son esprit avait choisis une forme assez étrange on va dire. Son esprit avait favorisé une forme puissante, immense, qui me surpassait grandement en taille, mais dont sa vitesse et sa puissance de feu m’étaient bien inférieures. Elle eut tout le loisir de découvrir sa nouvelle enveloppe corporelle, elle vola ainsi de ses propres ailes pour la première fois et expérimenta la faculté de cracher du feu sans avoir recours à la magie. Elle alla même se comparer aux murailles de la ville afin d’estimer sa propre taille. Puis, l’idée lui vient de me cracher tous ce qu’elle avait en foa et de l’enflammer… La fougue de la jeunesse si je puis dire. Elle me cria alors :


-RESSENS MA DOULEUR ! -CA FAIT DU BIEN ?!


Mon seul avantage d’être un dragon dans ce cas était que ma peau, même sous cette forme était ignifugée. La colonne de flamme que je pris donc de plein fouet n’eut donc comme unique que de détruire mes habits… Attendez… Quoi !?!? Elle venait de détruire mes habits. Ce petit jeu avait déjà assez duré. J’allais devoir lui apprendre les bonnes manières. Il m’était pour le moment inutile de reprendre ma forme initiale. En effet, je deviendrais plus gros, donc une cible plus imposante, et par conséquent plus facile à toucher, et je perdrais mon seul atout face à cette gamine, ma vitesse.

Pendant que les flammes s’évaporaient, je pris le temps de masquer mes parties sensibles, surtout si un être divin passait dans le coin avec des idées saugrenues. Imaginez deux secondes, une histoire ou un livre avec des images avec comme sujet une romance entre moi, dragon, et elle pauvre enfant… Mon dieu, je n’ose même pas imaginer cette ignominie.
Bien, cela fait, l’heure était maintenant au combat :


- « Jeune fille, je vois que vous vous acclimatez déjà à votre nouvelle apparence. Cependant, je me dois par honneur de vous battre à cette rixe que vous avez provoquée en me provoquant et attaquant ouvertement. Je ne vous le dirais pas deux fois… La punition va être terrible… »


Je sautai donc et pris mon envol en direction de cette garce. Bien, contrairement à elle, je connais tous les points faibles d’un dragon, et surtout ils sont énormes étant donné sa taille. Cette bataille ne va être qu’une vulgaire plaisanterie. Je sortis donc des flammes à vive allure, encore en forme humaine, tous crocs et griffes dehors. D’après ce qu’elle venait déjà de me cracher dessus, et vu sa taille, je pouvais estimer qu’elle avait déjà épuisé au moins un bon tiers de ses réserves de foa. Elle avait donc deux choix à sa disposition, soit elle continuait de m’arroser et serait bientôt à cours de foa et donc au sol en train de se rouler de douleur à cause de la faim lancinante que ça provoque, ou alors elle économise ses ressources, ce que je ne pense pas qu’elle fera.

L’issu de ce duel devait être sa défaite, et maintenant je venais de trouver la stratégie gagnante. Je devais simplement l’occuper et l’épuiser, vu que son endurance et sa stratégie étaient très limitées. Je me précipitai donc au niveau de sa tête, et plus particulièrement son front, entre ses cornes et ses grieffs. En effet, c’était l’endroit où se trouvaient deux de nos trois cœurs, notre cerveau, et est surtout le moins accessible avec nos sii et saa. Je me posai donc sur son front. Et j’attendis en lui brulant au fur et à mesure le dessous des écailles à l’aide des flammes que je générais au bout de mes doigts. Ses écailles étaient si éparses et mal organisées qu’on pouvait aisément en soulever une et atteindre la peau en dessous. Cette petite brulure devait la mettre en rogne à mon avis. Et si j’essayais de l’énerver encore un peu plus… Oui très bonne idée, je lui dis alors :


- « Jeune fille, vos écailles sont dans un état lamentable, votre mère aurait honte de vous. Elle ne vous protège aucunement. Vous auriez dû vous les lécher et astiquer afin de les mettre toutes dans le bon sens. Ah mais j’oubliais, vous ne le saviez pas… »


Je continuais donc, mais cette fois-ci, au lieu de simplement lui brûler légèrement la peau sous ses écailles, je me mis à les lui ôter avec les griffes de mes sii. Je me plaçai donc au niveau de son conduit auditif droit, et je commençai alors à l’épiler de toutes ses écailles. Puis je réitérai cette opération de l’autre côté. Cela fait, il y avait maintenant un cercle sans écaille tout autours de ses deux conduits auditifs. Mais à quoi pouvaient donc servir les écailles à cet endroit bien précis, et bien elles servaient simplement à atténuer les bruits et dépressions afin de ne pas endommager les organes internes des oreilles, comme le tympan ou encore le marteau, l’enclume ou la cochlée. Je profitai donc de cette absence de protection que j’avais créée à mon avantage. J’esquivai au passage des tentatives infructueuses de me repousser de son front avec ses sii et saa. C’est vrai qu’en l’air, cela ne devait pas être très pratique.

Je me plaçai donc à égale distance de ses deux conduits auditifs, entre deux de ses cornes, générai deux boules de feu, l’une au bout de chacune de mes sii, enfonçai mes saa entre ses écailles, ce qui produisit pour elle l’effet d’une piqure d’insecte. Du sang coulais enfin… Du sang chaud et rouge s’échappaient des plaies que je venais de créer. Les boules créées, je les fis détonner en les envoyant sur les zones sans écailles. L’effet que cela produit sur Megumin, était simplement un énorme acouphène ainsi qu’un bruit sourd durant quelques instants.

Bien… Il fallait maintenant, l’épuiser maintenant qu’elle était vraiment en rogne et « légèrement » déboussoler. Je m’envolai donc de son front, et pris enfin ma véritable apparence quand je fus hors de portée de ses sii et saa. Mais, même sous cette forme, ma condition de gris ainsi que ma plus petite taille me permettaient d’être plus agile et rapide que sa forme de mastodonte d’une centaine de tonnes. Afin de l’énerver encore, pour qu’elle me poursuive et m’attaque afin de la pousser à bout, je lui dis :


- « Ma chère enfant, bien que cette forme vous amuse, elle n’est pas très adaptée au combat contre un autre dragon. Comme vous pouvez le voir et expérimenter, vos écailles et votre taille, vous handicapent grandement quand il faut être vif et rapide. Je vous laisse cependant une chance de me contredire. Essayez donc de me brûler… Bonne chance. »


Puis je m’envolai à tire d’aile loin d’elle. Ma vitesse était quasiment 3 à 4 fois supérieur à la sienne. Je m’amusai donc de temps en temps à revenir à ses cotés et à lui tourner autours. Je lui dis alors en me posant temporairement sur son dos :


- « Si vous êtes fatiguées et à bout de force, dite le moi. Il est en effet très dangereux de s’épuiser entièrement sous une forme qui n’est pas la sienne. Maintenant que vous êtes prévenue, reprenons cette petite séance de chasse… »


En m’envolant, je remontai tous son corps, en passant au niveau de son coups, puis de ses grieffs, et enfin de sa tête et de ses cornes, dont je coupais le haut de celle située sur son nez avec mes sii. Je lui criai alors :


- « Allez, venez donc récupérer votre corne, cela ne devrait pas être trop compliqué pour vous… »

Ainsi cette jeunette avait réussis à trouver une stratégie, bien que suicidaire et donc en tout point discutable, afin de me toucher et donc de me stopper net dans ma fuite. J’entendis ainsi une violente détonation derrière moi, le temps que je me retourner vers l’origine de ce bruit, je fus balayé tel un fétu de paille par l’onde de choc, puis vient les flammes… Elle avait donc utilisé toutes ses dernières forces dans cette ultime attaque. Ingénieux dans cette situation, mais particulièrement osé lors d’un véritable combat. En effet, un dragon légèrement plus lourd que moi n’aurait été en rien dérangé par ce vulgaire coup de vent et aurait au contraire pris cela comme une provocation, qui serait devenue fatale pour notre jeune cobaye, étant donné qu’elle gisait au sol inconsciente… Tout du moins, c’est ce que je croyais apercevoir au loin, me faisant toujours emporter au loin par cette fichue explosion.

Jet de dé :

L’onde fut si violente que je perdis toute la portance de mes ailes, celles-ci s’étant recroquevillé le long de mon corps, quand vient donc le moment où l’onde qui me portait et m’emportait s’atténua, je me mis, comment dire, à chuter comme une pierre. Le temps que je reprenne mes esprits et que je pense à rouvrir mes ailes, le sol était beaucoup trop proche… Ou tout du moins plus proche que ce que je pensais. J’heurtai donc violement les arbres, et perdis connaissances sur le coup…

Je me réveillai quelques instants plus tard, d’après la course du soleil, une bonne heure plus tard… Reprenant doucement mes esprits, je pu constater la trainée que mon atterrissage forcé avait engendré, une vingtaine d’arbre explosé et une bonne tranchée d’une centaine de mètres de long, avaient donc été mon frein… Je l’avais échappé belle. Etant donné l’heure qui s’était écoulé depuis mon crash, cette petite garce devait avoir repris forme humaine. Bien… J’allais pouvoir enfin me venger de cet affront, il n’y avait pour le moment pas eu de sang, la rixe n’était donc pas terminée.

Je ramassais donc la corne que je lui avais subtilisé, ou tout du moins si on peut appeler subtiliser l’action de lui arracher puis de s’enfuir avec… Mais bref, trêve de question et de divergence quelconque au sujet de grammaire et de vocabulaire, je me devais d’encore corriger le comportement de cette enfant. Je volai ainsi durant une dizaine de minute, jusqu’à ce que je reconnaisse le lieu de notre affrontement, et surtout le « petit » cratère qu’avais laissé l’explosion de Megumin. Petit était un joli pléonasme, une cinquantaine de mètre de diamètre tout de même. Il y avait même la trace encore fraiche de la forme que je lui permis d’obtenir… Je plantai alors sa corne au centre de ce cratère et me mis à la traquer. Je repris ma forme humaine, bien plus pratique pour traquer une proie dans les bois.

Je la cherchai ainsi depuis quelques temps, puis je tombai sur sa piste et lui fondis dessus. Je la saisie aux épaules avec mes deux sii et m’envolai aussitôt… Dès que j’atteignis une hauteur qui me convient, je lui dis :


- « Alors, cela vous a-t-il plu de jouer au chat et à la souris avec moi ? Eh bien maintenant c’est à moi de m’amuser quelque peu durant le temps de vol entre ici et notre point de départ. Je vais vous présenter un jeu, dont les règles sont très simples. Je vais vous poser une question puis vous lâcher et tant que je ne n’obtiens pas la réponse qui sied à mes oreilles, je ne vous rattrape pas. Enfantin, n’est-il pas ? Alors commençons, n’avez-vous rien à me dire ? »


Puis je la lâchai en attendant sa réponse, je chutais moi aussi, à ses côtés, la tête en bas, les bras croisés, en attente de sa réponse. Celle-ci obtenue, je repris mon apparence originelle et la pris sur mon dos. Quelle sensation étrange, que d’avoir un poids mort au niveau de sa colonne. Mort… c’est un bien grand mot, surtout si ce dernier ne cesse de gigoter et de râler…

Après ce petit vol, nous arrivâmes enfin à destination. Je me posai, lança Megumin descendre en courbant le cou, puis repris mon apparence humaine et me revêtit d’habits. Je remarquai alors, que lors de sa précédente transformation, Megumin avait perdu tous ses habits. Je lui lança alors quelques habits afin de cacher sa condition d'humaine, plutôt… comment dire, dévêtue et légère…

Je lui dis alors :


- « J’espère que ce petit jeu vous a servis de leçon. Voulez-vous finir notre affrontement ? Je vous promets de conserver ma forme actuelle, et donc de ne pas user de ma puissance maximale. Car comme vous l'avez remarquez, on est très affaiblis et diminuer quand on n'est pas sous sa forme originelle...»


Sur ces mots, j’enflamma ma main droite et ressortis les griffes de ma main gauche, les yeux emplis de flamme de défi, fixant Megumin. Quelle magnifique question rhétorique...

Ainsi elle en avait encore sous le pieds. C’est vrai que depuis sa transformation, ses habits n’étaient plus que des fripes jonchant le sol. Elle s’inquiétait donc pour sa nudité apparente, qu’elle adorable enfant. Si je pouvais me permettre, après avoir étudié durant des millénaires les humanoïdes, avoir eu une femme aimante ainsi que des enfants, je savais à quoi ressemblait le corps d’une humaine. Donc même si mes yeux s’étaient par moment posé sur elle, je connaissais avec précision les endroits dit « privé » dont l’accès était réservé aux personnes autorisées seulement. Mais si cela était un problème pour elle, il valait mieux jouer là-dessus afin d’attiser sa colère et donc avoir enfin un combat intéressant. Je lui dis donc :


- « Ne t’inquiète pas jeune fille. J’ai vu moulte corps de femme dénudées aux cours de mes millénaires d’existence. Et si je puis me permettre, ton corps est plutôt bien développé à ton âge sauf tes attributs féminin situé sur ton buste… Je ne sais plus comment ils s’appellent mais je pense que tu m’as compris… »


Elle se mit ensuite à me traiter de tous les noms, dont de pervers ce que je n’étais pas, mais c’est ce que je me serais dit si j’avais vraiment regardé comme je lui avais dit. Elle se précipita ensuite vers moi afin de me frapper. Elle tenta de me ruer de coup comme une dératée. Elle privilégiait la quantité à la qualité du fait de sa petite rage enfantine. Les enfants, que c’est adorable à cet âge-là, ça me rappelait Erir, Elen et Rendal à cet âge-là… Qu’est ce qu’il pouvait être énervant et butés à cette période de leur vie. Comment s’appelait-elle déjà, à oui l’adolescence…

Elle continua ainsi de tenter de me frapper durant encore quelques instants, sachant que j’esquivais pour le moment tous ses coups. Jusqu’au moment où je lui dis :


- « Alors, on n’arrive plus à viser… »


Et dès que je fini cette phrase je me pris un de ses coups. Comme quoi il y avait tout de même une justice dans ce monde. Ou tout du moins un « karma » comme disent les jeunes. Je reçu donc un magnifique coup de point en plein milieu du ventre. Une chance que mon anatomie me permette de n’avoir rien de bien sensible en ce point. Nonobstant, la douleur était tout de même assez vive et me réveilla de ce vulgaire relâchement d’attention… Je me préparai donc, esquivant toujours ses coups, elle enchainait toujours ses coups aux mêmes endroits, ils étaient donc facilement prévisibles… Gauche, droite, gauche… Puis je saisis son poing avant que celui-ci ne me touche. Je lui dis alors :


- « Ce que tu es prévisible… Tu me déçois énormément, je m’attendais à une adversaire de meilleure qualité. C’est donc à moi d’attaquer n’est-ce pas… »


Tout cela en arborant un grand sourire carnassier. Je remontai donc ma main de son poing vers son poignet et effectua un léger coup sec avec celle-ci, puis un craquement se fit entendre… Je venais malheureusement de lui retourner le poignet droit. J’enchainai alors en lui saisissant au coude et en l’envoyant balader derrière moi. Elle vola donc sur quelques mètres avant de se retrouver le postérieur en l’air et le visage contre l’herbe. Bien, pour le moment tous se passait comme prévu. Je la saisis alors par le col des habits que je venais de lui passer puis la pris aux épaules et m’envolai.

Je pris encore un peu de hauteur au-dessus de cette forêt puis fondis vers le sol et les arbres, Megumin en tant que bouclier humain. Je visais alors les arbres, nous passâmes alors dans un, puis deux, puis trois arbres… Je préférais alors de m’arrêter et de planter mes griffes autours de son cou dans le quatrième arbre. Je lui dis alors :


- « Alors on est enfin calmée ? Ou je dois continuer à vous molester gentiment dans la mâchoire ? »


En disant cela, je ne pu remarquer la météorite qui nous fonçais tout droit dessus, celle-ci m’arrivant de dos. Megumin elle avait une vision entièrement dégagée dessus.

Ce combat à sens unique se déroulait pour le moment sans accros. Je dominais grandement cette petite morveuse, et grand dieu que cela faisait du bien. A la fin de ma dernière phrase, je pris conscience que la lumière devenait de plus orangée au fur et à mesure que les secondes passaient. Et plus la lumière devenait intense, plus Megumin souriait. Qu’avait-elle encore fait… Je tournai ainsi la tête et me retrouvai face à face avec une météorite. Quel destin amusant. Au moment où je lui faisais mordre enfin la poussière, l’univers envoyait à sa rescousse une météorite. Qu’avais je fais de mal afin de mériter une malchance aussi forte…
Comme cela était prévisible. La météorite allait nous frapper. Elle allait entrainer des dégâts immenses à la fois pour nous mais pour la ville alentour. Il fallait donc la détruire juste avant qu’elle ne touche le sol afin d’en limiter les dégâts. Je vu Mégumin se cacher le visage en attendant l’impact quand je relâchai la pression autours de son cou. Bien, au moins elle survivra…

Je me retournai donc, repris ma forme initiale et soufflai tout le foa que j’avais en stock sur cette ignominie du sort. Les flammes commencèrent à ralentir la météorite, même à la faire fondre en surface, mais cela n’était toujours pas suffisant. La météorite allait toujours trop vite et les dégâts seraient bien trop important. Je me mis donc à voler dans sa direction. Je la saisie avec mes sii et commençai à voler contre sa trajectoire. Cela permis de la ralentir quelque peu, mais cela n’était toujours pas suffisant.

Nous nous rapprochions de plus en plus du sol. Quand nous furent assez proche de ce dernier, je me mis debout sur mes saa et commençai alors à la retenir afin qu’elle ne touche pas le sol, elle me fit reculer sur une bonne cinquantaine de mètre avant de m’envoyer balader quand elle toucha enfin le sol. J’avais échoué…

Je fis un magnifique vol plané, comme lorsque Megumin avait eu l’idée de générer une grosse explosion. Je fini ma course dans des arbres et pu observer au champignon de l’explosion avant de recevoir en pleine face l’onde de choc qui souffla la majorité des feuilles des arbres qui m’avaient amorti. Ma seule inquiétude était maintenant : Comment allais Megumin ?

Je pris donc mes dernières forces afin de me poser dans le cratère, où je la vis, encore vêtue de lambeau calciné de vêtements, ce détail était dû à l’explosion, mais sinon sans aucune blessure apparente. Je m’approchai d’elle puis m’écroulai, ma tête tombant juste à coté de son corps, et je lui murmurai alors dans un souffle d’épuisement :


- « Je suis désolé, j’ai échoué à te protéger. Tu es une brave jeune fille, tu as accompli avec brio cette quête. Si tu retrouve le sac qui contenait les breloques brillantes elles sont toutes à toi… Je … souhaitais … simplement … te … »


Je n’eu même pas le temps de finir ma phrase avant de m’écrouler dans les bras de morphée.

[Fin du RP pour Orion]